Barre-menu

8.4.16

Le jeu le plus mignon de la création



The tiny bang story.

Développé par : Colibri Games.
Genre : point'n click, puzzle-game.
Date de sortie : 2011.
Support : PC/Mac et les tablettes.


Une de mes résolutions pour 2016 – oui cette fois je mets pas de résumé de l'histoire parce que clairement y'a pas lieu – est de jouer de manière plus productive en procrastinant moins et en terminant mes jeux au lieu de les accumuler. Alors à l'exception de Skyrim que j'ai récemment recommencé à cause de cette vile tentatrice d'Elika (je t'aime sœurette ♥) et que je vais bientôt finir encore une fois, ça marche plutôt pas mal.
The tiny bang story est emblématique de cet état d'esprit.

Déjà, c'est le genre de petit jeu indépendant et pas cher sur lequel je tombe souvent un peu par hasard, attiré par son titre et sa vignette lors des vagues de soldes sur Steam. Ensuite, vu son genre, la narration est assez secondaire, elle n'est que prétexte au contenu. Alors je vais passer vite dessus pour m'intéresser à ce que cette narration suppose dans le reste du jeu.
Concrètement, comme l'indique le titre, c'est l'histoire d'un petit bang (c'est comme un Big Bang, mais en petit) : une toute petite planète, à peine plus grosse que celle du Petit Prince, est percutée par un astéroïde encore plus petit, qui casse la planète en morceaux, et le joueur doit les retrouver pour la réparer.
Voilà. C'est clairement, et je vais le répéter plus loin dans l'article, un des jeux les plus mignons auxquels j'aie joué depuis bien longtemps. Limite pour que le jeu soit encore plus mignon il faudrait que la planète soit occupée par des fées ou des poneys. Mais non, elle n'est habitée que par une famille. Cette famille.

Ca c'est un tableau bonus qui regroupe tous les puzzles du jeu, une fois qu'on a terminé celui-ci. L'écran avec accès aux puzzles est vers la droite.

Donc après ce petit bang, le joueur atterrit dans un ridicule petit coin de cette petite planète qui n'est pas encore cassé, et comme dans tout bon point'n click, il faut cliquer.
De fait, le jeu se divise en 5 niveaux (eh, c'est un jeu indépendant et quand tu l'as acheté en solde à moins de 5 euros, t'en as là pour ton argent, t'es prévenu à la base que ça va pas durer longtemps, on est pas face à Call of Shitty Black Daubes 3), lesquels se composent de plusieurs tableaux. Dans ces tableaux, des pièces de puzzle à trouver – toutes les tailles sont possibles, cherchez bien – et des énigmes à repérer – le curseur de la souris se transforme en rouage quand on passe dessus – qui requièrent systématiquement de trouver un certain nombre d'objets.
Dès le niveau 1, un mini-tutoriel explique le concept et en trente secondes on est lancé. Le premier exemple ? Une échelle est cassée, il faut trouver les barreaux, voilà.


Ces objets qu'il faut trouver sont cachés absolument partout sur ces tableaux fixes (sauf peut-être à l'arrière-plan, de manière générale), y compris sur une énigme qu'on vient juste de résoudre XD Ils se ressemblent tous au sein d'une même série, ont la même forme et sont reconnaissables, y'a pas de piège, mais ils peuvent varier en taille. Basiquement c'est un jeu d'observation, et éventuellement d'astuce parce que dès qu'il y a une planche, un placard, un couvercle, un hublot ou ce genre de truc, il faut savoir que, souvent, ça peut s'ouvrir pour dévoiler des trucs.


Après, comme dans tout puzzle-game qui se respecte, il est possible de se faire aider : deux petites mouches bleues volettent sans cesse sur l'écran. Il suffit de cliquer dessus - elles sont remplacées aussitôt - pour les ajouter à une jauge qui, une fois pleine, permet d'indiquer au joueur un élément important sur le tableau affiché. Pas toujours l'élément voulu mais bon, les mouches reviennent ^_^

Une fois l'échelle réparée...

The tiny bang story est clairement un de ces jeux où le joueur explore son environnement en cliquant partout avec curiosité. Mais il ne faut pas oublier que la raison d'être de ces objets réside dans les énigmes, et elles sont généralement assez simples et pas très nombreuses. On est pas chez ce connard d'Hershel Layton. On n'est pas là non plus pour se prendre la tête, même si certaines sont cela dit assez complexes. Deux en particulier m'ennuient beaucoup, il s'agit de scrollers dans lesquels on doit diriger un véhicule en évitant des obstacles, mais à une vitesse désespérément faible, bien qu'en général j'apprécie beaucoup les autres.

Niveau 3 : un appartement dans un arbre. Ouaip.

Évidemment, dans un tel type de jeu et avec de tels mécanismes, il faut bien sûr que l'esthétique soit jolie et c'est en effet le cas. Cette famille qui vit sur cette petite planète a des goûts très intéressants en termes d'architecture, si bien que les « constructions » qui émaillent les 5 niveaux sont souvent assez originales. De grandes bouteilles de verre, des pots en terre cuite, ça et là une vraie maison en brique, mais aux formes douces et rondes, et même à un moment un appartement dans un arbre. Yep.

Comme vous le voyez les énigmes sont pas révolutionnaires, ni difficiles, mais ça reste plaisant.

Malgré le foisonnement de détails et d'éléments trop choupinous, les couleurs sont sobres et discrètes, donnant à l'ensemble du titre une allure et inoffensive qui fait plaisir à voir. Truc intéressant, les niveaux se répondent régulièrement. Il arrive souvent que, lorsqu'il faut trouver des objets pour une énigme, le niveau suivant mette ceux-ci dans son décor, en guise de clin d'œil. Par exemple, à la fin du niveau 1 il faut monter le petit train qui mène au niveau 2, en fonction d'un plan, et qu'est-ce qu'on trouve dans le niveau 2, dans un coffre ? Ça alors, le plan du train et quelques pièces détachées ^^
Ce mécanisme est reproduit souvent et le niveau 5 est un vrai festival. D'emblée, une fontaine, et dans le bassin de celle-ci, les billes du niveau 2, les pièces de monnaie du niveau 3, la clé à molette du niveau 1, et j'en passe x)

Niveau 2, la rivière, avec sous ses berges une petite maison façon Le vent dans les saules ^^

Cerise sur le gâteau, la bande-son est à l'image de cette esthétique.
Les musiques, un peu plus d'une par niveau puisqu'il faut aussi compter celle des puzzles de reconstruction de la planète entre chaque level et celle du menu principal (qui sont peut-être la même, j'ai pas fait gaffe, mais j'en doute (ah si en fait c'est la même)), sont extrêmement paisibles et contemplatives, si bien qu'on remarque assez rapidement, ironiquement, à quel point la nuance est faible, en musique, entre la zénitude et la mélancolie ^^


Les thèmes sont doux, mélodieux, variés en fonction des niveaux – le premier donne bien l'impression d'un départ, d'une naissance, le troisième c'est le paroxysme de la plénitude et le cinquième exprime assez joliment l'achèvement et le temps qui passe, ce qui est intéressant puisqu'il se joue dans une tour-horloge. Les instruments sont d'ailleurs très doux, de la guitare, du piano, quelques instruments à vent et plein de petites percussions inhabituelles, on se croirait dans la BO du Seigneur des Anneaux version fées paillettes et bébés-licornes.

 
Hop, vous avez là toute la bande-son du jeu, 6 petites mélodies jolies comme tout ♥

 Outre une petite référence au Disque-Monde (moins le disque et la tortue), la planète sur le dos de l'éléphant, bah c'est celle où on se trouve x)

En bref : The tiny bang story est un jeu d'une mignonnitude et d'une douceur absolument incroyables. C'est ahurissant à quel point c'est beau, innocent et inoffensif. C'est typiquement un jeu zen qui repose le cerveau et le cœur entre deux expériences vidéoludiques complexes et/ou palpitantes. Il est simple, agréable, facile à prendre en main, a une narration sommaire mais trop mignonne et comme c'est un indépendant, il coûte pas cher. Excellente première production de Colibri Games, encourez-les, achetez The tiny bang story

 Une de mes énigmes préférées. Simple, efficace, jolie, emballez c'est pesé.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire